Informations générales sur le sujet de l’étude
Nom : 404
Prénom : Ammar
Surnom : « Mkass » (ciseaux en tunisien)
Fonction : Censeur professionnel
Employeur : Agence Tunisienne d’Internet (ATI)
Numéro carte d’identité nationale : 07. 777. 777
Couleur préférée : Mauve
Présentation de l’étude
Afin de comprendre les mécanismes de la censure sur Internet en Tunisie, OpenNet Initiative (ONI) a testé en 2005, de l’intérieur du pays comme de son extérieur, 1923 sites internet. L’étude a révélé que globalement, 187 (10%) des sites testés étaient bloquées de l’intérieur du pays
La censure sur Internet emploie divers moyens : des lois restrictives (des lois qui punissent d’emprisonnement « la diffamation des officiels du pouvoir » ou « la publication de fausses nouvelles »), du matériel technologique de filtrage du web hautement sophistiqué (l’utilisation de l’outil de filtrage SmartFilter, un produit de l’entreprise américaine Secure Computing), et des pressions informelles pour limiter l’accès. Toutes les voix d’accès à Internet sont contrôlées : l’Agence Tunisienne d’Internet (ATI) étant l’unique fournisseur de réseau aux différents fournisseurs d’accès, le filtrage se fait donc en amont. La majorité des internautes tunisiens ont accès au web via des Publinets qui assurent le traçage des usagers (Contrôle de la navigation sur tous les postes par l’administrateur du Publinet, l’obligation de communiquer son numéro de carte d’identité nationale
L’étude identifie 4 catégories principales de sites censurés : les sites d’opposition politique, les sites de défense des droits de l’homme, les sites renseignant sur les moyens de détournement de la censure et les sites au contenu pornographique
Pour couvrir le maximum de sites bloqués, trois types de listes de sites ont été identifiés et testés : une liste de sites à « fort impact » spécifiques à la Tunisie et de nature à être bloquées pour leurs contenus (par exemple, opposition politique), une « liste globale » de sites couvrant des contenus divers (allant des sites d’actualités aux sites d’information sur le hacking), et une liste de sites bloqués automatiquement par l’utilisation de SmartFilter
Quelques graphiques illustrant le résultat des tests
L’étude révèle deux points importants : la censure ne se contente pas uniquement du filtrage automatique effectué par SmartFliter, mais « personnalise » en quelques sortes le contenu à censurer. Et puis la censure « double » son travail de censure en filtrant les sites qui permettent de contourner le blocage
Pour lire l’étude dans son intégralité, ici
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